Clyde Fans, l'oeuvre monumentale.
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Clyde Fans, l'oeuvre monumentale.
En 1998, Seth a terminé son premier roman graphique « La vie est belle malgré tout ». Mais il a déjà en tête une œuvre monumentale. Il y a trente ans le dessinateur canadien aperçoit la devanture de « Clyde Fans », une entreprise qui vend des ventilateurs. A l’intérieur, un endroit hors du temps où il entrevoit le portrait en noir et blanc de deux hommes d’âge moyen. Il perçoit un monde autonome où le temps semble s’écouler au ralenti. Il se prend alors à inventer la vie de deux frères : Simon et Abraham Matchcard. Pendant vingt ans, il travaille à cette saga familiale. Le résultat est une œuvre monumentale que pouvait laisser entrevoir son œuvre de jeunesse. Les thèmes étaient à l’époque la nostalgie et le temps qui passe. Et c’est tout naturellement que l’on retrouve ces notions dans ce pavé de 500 pages. Clyde fans est divisée en cinq parties où l’auteur canadien jongle avec les époques. Il y a Simon, le rêveur introverti et Abraham le commercial antipathique. C’est avec ce dernier que s’ouvre « Clyde Fans » ; au soir de sa vie, il nous raconte comment l’entreprise familiale a fait faillite et quel homme il a été. Les parties suivantes sont consacrées à Simon qui cherche à briser le mur du temps pour retrouver les illusions du passé. Le rapport au temps est singulier dans l’oeuvre de Seth. S’il était réalisateur de Cinéma, on pourrait dire qu’il utilise des ralentis afin de nous plonger dans une nouvelle temporalité.
Le regret du temps qui passe, la nostalgie, la peur que les choses changent étaient déjà très présents dans « La vie est belle malgré tout » Seth dessine les bâtiments des villes, les objets d’un intérieur, témoins d’une époque révolue. La maison familiale est une coque protectrice à l’abri du tumulte du quotidien. Lorsqu’ Abraham annonce à Simon que la mère sera placée dans un établissement spécialisé. Le monde de Simon s’écroule. Sa collection de cartes postales, ses jouets auxquels il parle ne suffisent plus à calmer le chaos des souvenirs.
Les dessins sont d’une grande poésie. Seth collectionne les murs des villes, les objets de l’intérieur des maisons et dessine à travers cette saga familiale sa vision du monde et du temps, le sens de ses vies fantomatiques.
Le regret du temps qui passe, la nostalgie, la peur que les choses changent étaient déjà très présents dans « La vie est belle malgré tout » Seth dessine les bâtiments des villes, les objets d’un intérieur, témoins d’une époque révolue. La maison familiale est une coque protectrice à l’abri du tumulte du quotidien. Lorsqu’ Abraham annonce à Simon que la mère sera placée dans un établissement spécialisé. Le monde de Simon s’écroule. Sa collection de cartes postales, ses jouets auxquels il parle ne suffisent plus à calmer le chaos des souvenirs.
Les dessins sont d’une grande poésie. Seth collectionne les murs des villes, les objets de l’intérieur des maisons et dessine à travers cette saga familiale sa vision du monde et du temps, le sens de ses vies fantomatiques.
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