Cheval blanc, comment vivre?

L’apocalypse s’est achevée. Et Cheval blanc, ce punk savant chante sur son piano de beaux lendemains comme pour panser nos blessures. Il construit un îlot de savoir et de culture pour  qui auraient survécu à l’inévitable. Une communauté où évidemment le son est brut mais où l’émotion est subtile. Si l’homme est cultivé et accompli, curieusement ses chansons sont accessibles. Ses compositions traversent l’espace et le temps et percent jusqu’à nos oreilles comme pour nous rappeler le souvenir d’un avenir meilleur. Comme ses précédents opus, cet album est  d’une simplicité et d’une humilité qui forcent le respect. Il y a de la grandeur dans ses chansons. Et à leur écoute, c'est l'impression qui se détache, ce sentiment d'en sortir meilleur, plus grand. Ses chansons sont parcourues par cette beauté terrible, que l'on pressent guidée par une détresse réelle. Pourtant nul apitoiement dans son univers musical, au contraire il semble tenir la barre avec une force contagieuse, déterminé à se frotter à la meilleure poésie. Comment vivre désormais qu’il ne reste plus que le minimum ? Sur sa guitare ou sur son piano, Cheval Blanc répond à cette question.