Tyler Cross, Nury et Brüno

Deuxième volume de Tyler Cross, Angola était attendu au tournant. Inspirés par le polar et le film noir, Nury et Brüno signent un deuxième tome magistral. Cette fois, c'est dans un pénitencier, que l'on retrouve, Tyler Cross, le gangster le plus cinématographique de la bande dessinée. Trahi par ses acolytes, il n'a d'autres choix que de s'évader, comme dans tout bon film du genre, ce qui ne sera pas chose aisée puisqu'il est aux prises avec les matons et la mafia infiltrée dans la prison.
Un travail parfait sur le cadrage, a tout d'abord attiré notre attention, comme dans le premier volume, ce qui vient confirmer que si le cinéma peut se nourrir de la bande dessinée - la vie d'Adèle est le plus grand succès récent-, le processus inverse peut s'opérer avec charme. C'est armés d'une réelle science, que les auteurs font vivre les séquences d'Angola -le nom du pénitencier-, empruntant toujours au cinéma des flash-back qui donne une réelle ossature à la narration. Les couleurs de Laurence Croix ont un certain charme, même si un noir et blanc aurait bien correspondu à cet univers inspiré du polar.