Le kiosque new look suffira t-il à relancer les ventes des journaux ?

D’ici juin 2019, ce sont les 360 kiosques parisiens qui seront remplacés par des points de vente au nouveau design. Plus lumineux, aéré avec plus d’espace pour l’usager, ces nouvelles petites « boutiques » semblent satisfaire les clients. Selon Mediakiosk, la société de gestion des kiosques parisiens, avec le nouveau kiosque, le chiffre d'affaires a augmenté de 7%. La baisse des ventes étant de 5 % chaque année, on peut y voir une sorte de compensation. Mais est ce que cela suffira à relancer les ventes, rien n’est moins sûr. L’espace comporte beaucoup plus de linéaires que dans les anciens kiosques, et l’espace est plus accessible. Un kiosquiste reconnaît que cela peut satisfaire le futur acheteur. Cependant le tableau ne semble pas si idyllique que cela, notamment pour le gérant. L’espace pour le kiosquiste derrière la caisse a diminué. Le kiosque new look ne comporte toujours pas de toilette. Les conditions de travail restent donc difficiles et les candidats à ces postes ne se battent pas. Les revenus de ces professions sont en chute libre et c’est seulement en diversifiant ses ventes hors presse que le kiosquiste peut s’en sortir. Pour la vice présidente du syndicat des kiosquiers, Nelly Todd « le kiosque new look n’inversera pas la tendance. Il est nécessaire de trouver d’autres modèles économiques avec d’autres produits. Et pour cela, il va falloir réduire l'espace que prend la presse si on veut que des kiosques restent ouverts » Mais la règle municipale est pour le moment claire : les produits hors presse ne doivent pas dépasser un tiers du kiosque.