Les ravages du cannabis dans le show-biz!

En 1995,  dans l'émission Bouillon de Culture, Mathieu Kassovitz,  âgé de 28 ans, qui fut un bon metteur en scène, mais qui n'a jamais été une lumière ni même un modèle -sauf peut être pour les adolescents de l'époque, durement touché par ce fléau qu'est cette drogue- portait fièrement une casquette verte ornée d'une feuille de cannabis. Il avoua ne pas se droguer, mais ne voulut pas la retirer malgré les demandes de Bernard Pivot et d'une association. Ce fut vivement débattu au cours de l'émission et relayé dans les autres médias. Ce fut évidemment de la pure propagande pour cette drogue auprès des jeunes téléspectateurs. Pure provocation! Acte gratuit et irresponsable! Peu importe, ceux qui voulaient vendre leur drogue nocive auprès des masses trouvait là un relais gigantesque en la personne, du grotesque réalisateur.
A l'époque, il était de bon ton parmi les artistes de l'après 68 de dire combien "l'herbe était fantastique" et ce petit milieu favorisé fit une excellente publicité pour le cannabis ainsi que pour d'autres drogues. Sauf que ce cercle d'irresponsables ne pouvait pas mesurer quel impact cela aurait sur la jeunesse des villes ou des campagnes. On commence  simplement à rendre compte par des études, de la nocivité de l'herbe, qui n'est finalement en rien une drogue douce. Et malheureusement, le show-biz de l'époque étant aussi peu éclairé que celui d'aujourd'hui, le mal fut profond.
Il suffit au simple citoyen que je suis, de se promener dans un hôpital psychiatrique ou de discuter avec des patients et soignants pour se rendre compte combien le cannabis, au même titre que d'autres drogues (tabac, alcool...) est un fléau. Car le problème reste quand  même que vous  risquez de devenir psychotique après la consommation de cannabis, sous peu que vous soyez adolescent ou un jeune adulte sensible. Les patients jeunes ou moins jeunes racontent bien souvent la même histoire: Ils sont devenus schizophrènes ou psychotiques après une période de consommation de cannabis. Et cela fait des ravages non seulement individuellement, mais également auprès des familles et de l'état obligé de prendre en charge ces pathologies.
Plus d'une trentaine d'études ont été passées en revue en 2007. Le risque de développer des troubles schizophréniques était augmenté de 40% chez les jeunes fumeurs de joints par rapport à ceux qui n'en avaient jamais fumé.
Mais ce risque s'élève proportionnellement avec l'intensité de la consommation. Ainsi, les fumeurs réguliers (plus de 100 joints par an, soit environ plus de 2 par semaine) augmentent de 50 à 200% leur risque de souffrir de troubles mentaux (symptômes psychotiques, hallucinations, anomalies de la pensée).
Evidemment tous les jeunes consommateurs ne deviennent pas schizophrènes - les schizophrènes représentent environ 2% de la population- mais peut-on ignorer cette marge? Ces personnes angoissées et meurtries qui errent dans des couloirs d'hôpitaux! Ceux qui nous louent les vertues du cannabis sont des irresponsables, et je ne leur souhaite pas d'avoir un jour un membre de leur famille touché par cette maladie! Mais les dégâts du cannabis sur la jeunesse actuelle sont immenses.
Car si l'on ne devient pas psychotique, on peut souffrir d'autres maux. Le cannabis est également associé à des angoisses, à des troubles de la mémoire, de l'attention, de la motivation à l'origine d'échecs scolaires et d'isolement.
Au même titre que le tabac ou l'alcool, on doit donc combattre cette drogue et non la porter comme un étendard publicitaire sur sa casquette. Mathieu Kassovitz avait hérité d'un don pour mettre en scène. Quelqu'un, un opérateur peut être, avait simplement oublié d'éclairer sa lanterne...